mercredi 26 janvier 2011

Conférence de presse
















A l'occasion de notre 40ème anniversaire, en bons messagers de la joie, nous avons voulu montrer l'exemple et faire connaître à la presse française ce message de joie que nous avons tous à cœur de vouloir propager.
Alors, avec le secrétariat international, nous nous sommes lancés, nous avons pris des conseils de personnes plus spécialisées que nous dans ce genre d'exercice, nous avons lancé les invitations, et le mardi 25 au matin, dans les locaux de l'OCH, dont le salon était décoré aux couleurs de Foi et Lumière, nous avons accueilli une dizaine de journalistes de différents supports (presse écrite, radio, télévision), un communiqué de presse et un dossier a été remis à chacun avec un café et un croissant.
Et puis la conférence proprement dite a démarré : Henri Major a présenté Foi et Lumière, Marie-Hélène Mathieu - qui nous avait fait la joie d'être présente - a rappelé les débuts de Foi et Lumière il y a 40 ans et j'ai ensuite présenté les événements qui sont en train de se préparer dans les provinces. Après quelques questions, nous avons eu un temps d'échanges très riche ; j'ai le sentiment que nous avons touché notre cible, plusieurs journalistes ont parlé de projets pour présenter Foi et Lumière à l'occasion de notre anniversaire, d'autres qui n'avaient pas pu être là ont demandé le dossier de presse pour pouvoir l'utiliser eux aussi.
Après coup, je me rends compte que cette conférence, même si elle demande un travail de préparation conséquent, est très utile et peut porter des fruits, de très bons fruits... A travers les différents articles et reportages, ce sont des familles, des amis qui vont pouvoir rejoindre les communautés existantes ou en créer de nouvelles, quelle joie !

dimanche 23 janvier 2011

Une belle retraite de province

Tous les ans, les communautés de la province "France Est Pétillant" organisent une retraite au sanctuaire Notre Dame de Mont Roland dans le Jura. En 2010, cette retraite a eu lieu du samedi 23 octobre au mardi 26 octobre. Ils étaient 83, dont 34 personnes porteurs d’un handicap. Comme d'habitude, je reçois un compte rendu très vivant de ces belles journées et je suis heureux de pouvoir vous en faire profiter car vous savez certainement combien je trouve important que ces retraites puissent avoir lieu dans les provinces... alors si ça peut vous donner des idées, tant mieux !

Je laisse Raymonde Mouro (aidée de Christine, de Marie-Christine et de Thérèse) vous raconter ces quatre journées

Pendant quatre jours, nous avons formé une communauté priante, pleine de vie, d’amitié et de joie.

Avec le Père Bruno Hayet de Reims et le Père Benoît Sépulchre de Langres, nous « redécouvrons » les grandes prières chrétiennes.

Samedi : nous sommes invités à passer par la porte étroite bien matérialisée, à saisir la clé, qui illustre le carnet de chants, pour nous aider à entrer dans la prière. Comme Jésus ,prions Dieu pour être en relation avec lui et sentir sa présence. Il nous fait cadeau du fruit de sa parole qui, pour être goûtée, doit être partagée : comme les deux noix qui nous recevons.

La première prière est le « Je vous salue Marie ». Le premier symbole apporté : le livre de la Parole : « Marie médite la parole et donne chair au verbe ». Quelle place occupe Marie dans notre vie ? Elle est notre mère, notre guide, elle est don de soi, médiatrice, elle veille sur nous.

Pour la veillée du soir, en petits groupes, avec les diacres du diocèse de Langres, nous échangeons pour illustrer une des Litanies à la Vierge : « rose mystique », « source de joie »... Les dessins des douze petits groupes constituent une magnifique rosace avec au centre l’image de Marie. Ce beau vitrail orne le lendemain l’église du sanctuaire où nous célébrons la messe autour Mgr Dalloz qui fête ses 80 ans entouré de sa famille et de ses amis et avec Mgr Guéneley, évêque de Langres, accompagnés des diacres de son diocèse.

Dimanche : l’enseignement porte sur le « Gloire à Dieu », la prière de louange des bergers. Le symbole du jour est une lampe qui diffuse une « lumière fragile comme la paix, qui ne demande qu’à illuminer, à réchauffer et à nous inviter à la louange et à l’émerveillement ».

Les anges apportent la paix de Dieu, la paix qui ne se possède pas, qui est un cadeau à partager.

C’est aux bergers, les plus petits de la terre, que les anges viennent révéler la naissance de Jésus. C’est cette annonce qui est mimée à la veillée au cours de laquelle sont aussi présentées les réalisations des activités de l’après-midi : danse, musique, ikebana, perles, vitraux, dessins…

Lundi : c’est Jésus qui nous apprend à prier avec le « Notre Père ». Nous reconnaissons la paternité et l’abondance du don de Dieu qui nous nourrit de son pain et de sa parole : une belle miche de pain est apportée.

Chacun fabrique un petit pain, le décore. Il est ensuite cuit puis partagé et dégusté au repas du soir.

Comment cette prière nous change-t-elle ? Soyons sensibles aux sept demandes, trois qui s’adressent à Dieu et quatre qui sont plus personnelles. Dieu est bienveillant et miséricordieux, il comprend nos faiblesses, il nous reconnaît et nous aime comme ses enfants. Nous sommes amenés doucement vers le sacrement de réconciliation : « pardonne-nous nos offenses », « délivre-nous du mal ».

Au cours de la veillée, nous gestuons ce Notre Père puis nous écoutons le témoignage de Claire sur le Festival Let's Be Different : « Osons être différents ! » du mois de juillet 2010 à Jambville.

Mardi : c’est le symbole des apôtres, « Je crois en Dieu ». Nous apportons une belle carafe remplie d’eau signe de notre baptême. Nous abordons le mystère de la Trinité : ce Dieu Père qui se donne dans sa création, à travers son fils Jésus, qui habite en nous par l’Esprit Saint et nous unit tous en Église. C’est ce Dieu, source de notre foi qui, de tout notre corps, de tout notre cœur et de tout notre esprit nous conduit à faire des choses encore plus grandes que nous.

Avec chaque matin la prière silencieuse, la prière ensemble en préparant son corps, son cœur et son esprit avec Thérèse d’Avila, l’eucharistie quotidienne, les repas, la fête, les chants et la musique si bien animés par Emmanuel, Jean-Marie, Jean-Baptiste, Jérémie et Stéphane, nous nous sommes sentis tous enfants d’un même Père.

Heureux des partages en petits groupes, des rencontres individuelles, nous repartons avec un diptyque que nous avons réalisé en collant chaque jour la prière proposée et qui est béni. Puis, enthousiastes, nous sommes envoyés vers nos frères comme des messagers de la joie.

vendredi 14 janvier 2011

C'est pas la joie ! Et pourtant...

L’année 2011 ne commence pas vraiment dans la joie… Après l’attentat d’Alexandrie et une fusillade dans un train près d’Assiout, nos amis égyptiens vivent encore plus dans l’anxiété de ne plus se sentir chez eux dans leur propre pays…

Les célébrations du 40ème anniversaire de Foi et Lumière devaient démarrer de belle manière par un pèlerinage à Deir Dronka, un monastère proche d’Assiout, là où la tradition dit que la Sainte Famille s’est réfugiée après la fuite en Egypte. Tous les préparatifs allaient bon train : de très belles affiches, des plaquettes, une grande communication pour bien faire connaître Foi et Lumière et récupérer des aides financières... Tous se réjouissaient de participer à cette grande fête : les Egyptiens des 48 communautés, les Soudanais, les Koweitis et des délégations de deux autres provinces (la Syrie et France Loire Rhône Auvergne) ; moi-même, je me faisais une grande joie de venir avec Isabelle à ce premier pèlerinage des messagers de la joie !

Et puis ce matin 14 janvier, j’ai reçu la nouvelle : après avoir bien analysé la situation locale dans leur pays, après avoir beaucoup prié, les organisateurs du pèlerinage ont pris la difficile décision de décaler la date de leur pèlerinage jusqu’en novembre prochain… Je sais que c’est une décision qui a été prise sans gaîté de cœur et elle m’a également beaucoup attristé… Cela doit nous rappeler que Foi et Lumière, ce n’est pas que de la joie, c’est au départ beaucoup de souffrance et c’est cette souffrance que Dieu transforme en joie au sein de nos rencontres par l’amitié partagée, par les relations vraies.

Alors, j’ai confiance, et c’est une question de foi, que Dieu ne restera pas insensible à la détresse de nos amis de Foi et Lumière en Egypte et dans tout le Moyen Orient, qu’Il répondra aux prières de tous les chrétiens qui vivent ce temps de Passion si douloureux. J’ai confiance que tout cela débouchera sur un temps de résurrection : "Ne fallait-il pas que le Christ souffrît tout cela pour entrer dans sa gloire ?" (Luc 24, 26).

Nous croyons, à Foi et Lumière, que la personne handicapée, dans sa petitesse et sa fragilité, est un ferment d’unité et qu’elle peut rassembler toute l’humanité et faire tomber les murs de haine et de division. Alors, comme les apôtres apeurés dans leur barque ballottée par les vents contraires, accueillons celui qui semble dormir au fond du bateau : "Confiance ! C’est moi, n’ayez pas peur !" (Mt 14, 27)

Et redisons souvent notre belle prière de Foi et Lumière : "Qu’il fasse de nous, dans ce monde de guerre et de division, des instruments de paix et d’unité."

vendredi 7 janvier 2011

C’est encore Noël !


Aujourd’hui 7 janvier, certains patriarcats orthodoxes, qui suivent le calendrier julien, fêtent Noël. C’est le cas des russes du patriarcat de Moscou et des coptes en Egypte.

Je suis allé sur le parvis de Notre Dame de Paris où se rassemblait la communauté copte de Paris pour prier pour les victimes du terrible attentat d’Alexandrie et j’ai été en communion avec tous nos amis orthodoxes, dans la joie de Noël et de la naissance de Jésus, mais aussi dans la douleur de ceux qui pleurent la perte de parents ou d’amis.

J’étais en novembre à Alexandrie à l’occasion de la session de formation internationale et j’y retournerai en février pour le premier des pèlerinages du 40ème anniversaire de Foi et Lumière ; les liens d’amitié créés à Foi et Lumière sont de ceux qui durent et qui ne s’arrêtent pas devant les épreuves, aussi mon amitié et ma prière sont avec tous aujourd’hui ; il nous faut construire la paix, et il y a des jours où le chemin peut paraître long et difficile... Le mystère de Noël nous rappelle que l’incarnation de notre Dieu, devenu fragile pour accompagner nos fragilités, devenu faible pour accompagner notre faiblesse, est une formidable source d’espérance ! Alors, réjouissons-nous avec les anges et les bergers : "Gloire à Dieu et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté !"