samedi 30 avril 2011

Visite à la province Renascer

Avant d’aller assister au pèlerinage organisé par les provinces du Brésil à Aparecida, je suis allé jusqu’à Aracaju, capitale du plus petit des états du Brésil, le Sergipe, situé dans le Nordeste, entre Salvador de Bahia et Recife. Aracaju peut faire l’objet d’une charade facile, car son nom est composé des mots ara (perroquet) et cajou. On trouve en effet beaucoup de perroquets dans cette région (je n’en ai vu qu’en cage, chez Marileninha, coordinatrice de la province, et chez ses parents), et c’est également la capitale de la noix de cajou.

J’avais été il y a deux ans aux assemblées provinciales des deux autres provinces, à Belo Horizonte et à Sao Paulo, mais je n’avais pu aller à la troisième… Je suis arrivé le samedi 16 avril, veille du dimanche des Rameaux, après un long voyage (Paris – Sao Paulo, 11 heures de vol, puis un vol intérieur non direct de 4 heures) ; j’ai été accueilli à l’aéroport par Zilda, venue de Sao Paulo pour m’aider dans les traductions du portugais, et par Thérèse, qui a démarré Foi et Lumière dans cette région. Le frère Raimondo, ofm, était là également. Nous avons pu aller jusque chez Thérèse qui m’a très gentiment hébergé, ainsi que Zilda, en passant par le front de mer. Aracaju est aussi une ville balnéaire et touristique, car les plages sont très belles et très longues, on les imagine noires de monde à la saison des bains de mer, mais en avril, elles sont désertes !

La première visite fut chez l’archevêque du diocèse, Dom José Palmeira Lessa, qui nous a très bien accueillis, il est un très bon soutien de Foi et Lumière dans son diocèse. Puis nous avons rejoint l’équipe de la province chez Marileninha, où chacun s’est présenté et a décrit ses activités d’accompagnement, les projets de formation… L’équipe est très active et a le mérite d’être très proche géographiquement, alors que les distances dans la province sont très grandes (et plus encore si on pense que beaucoup d’états dans le Nord et le Nordeste n’ont pas de communauté).

Le dimanche des Rameaux fut très chargée puisque nous sommes allés à une cinquantaine de kilomètres le matin, dans la ville d’Itabaiana où se trouvent quatre communautés. Nous sommes arrivés très en retard à la messe, car nous avons crevé sur la route ! La rencontre qui a suivi la messe (nous sommes partis en procession à travers la ville avec nos rameaux jusqu’au lieu de réunion) fut très belle ! Il y a eu notamment une représentation costumée de Noël, faite par les communautés ; ce fut très beau, très coloré et très émouvant de voir avec quel sérieux chacun tenait son rôle : Marie, Joseph, l’ange, les bergers, les moutons et les trois rois ! Nous avons partagé le gâteau du 40ème anniversaire et nous avons ensuite déjeuné avec les prêtres des paroisses. Puis, ce fut le retour à Aracaju où nous attendaient les 8 communautés de la ville. Là aussi, une très belle fête avec un spectacle de "handi-danse", et la dégustation d’un bon gâteau d’anniversaire (le deuxième de la journée) ! J’ai eu la joie de retrouver Gesiel que j’avais déjà rencontré à Québec en 1998 ; il avait si malheureux de la défaite du Brésil à la coupe du monde de foot…. et je lui avais offert le maillot de l’équipe de France en guise de consolation ! Il s’en est souvenu aussi !

Le soir, après être retourné à la messe (en entier cette fois), nous avons dîné dans une famille dont quatre des enfants sont handicapés.

Le lundi, la journée fut plus cool, déjeuner chez Marilene, maman de Marileninha, grande et belle famille où tous passent pour déjeuner, dire bonjour, prendre un plat ou un café ; une famille très accueillante ! Marilene fait partie de l’équipe de nomination de la province et va bientôt se mettre au travail car deux des vice-coordinateurs sont en fin de mandat et vont devoir être remplacés mi-2011. Puis, je suis allé visiter avec Fra Raimondo un terrain donné il y a quelque temps ; sur ce terrain, Thérèse, Fra Raimondo et quelques autres ont le projet de créer un centre d’accueil pour personnes handicapées mentales, mais tout est encore en phase très préliminaire ; les statuts de la structure qui va gérer ce centre sont en cours d’élaboration, cela va se faire en dehors de Foi et Lumière, car ça ne rentre pas dans la vocation de notre mouvement, mais des liens devront exister. C’est toujours réconfortant de voir que, à partir des énergies de Foi et Lumière, d’autres activités naissent pour le plus grand bonheur des personnes handicapées ! Mais il ne faut pas oublier, qu’il faut garder aussi de l’énergie pour continuer à appeler et à faire découvrir le don de Foi et Lumière à tous ceux qui ne le connaissent pas encore ! Trois provinces au Brésil, c’est très peu au regard de la taille de ce grand pays, il y a encore beaucoup de travail de mission à y effectuer.

Le soir, ce fut une sortie sur le front de mer où nous avons mangé du cuscus, gâteau de semoule de maïs avec crevettes et légumes, rien à voir avec le couscous d’Afrique du Nord ! Parmi les autres spécialités culinaires auxquelles j’ai pu goûter pendant mon séjour, on peut citer la feijoada, ragoût de porc avec riz et haricots, les acarajés, beignets frits…

Et le mardi, il a fallu repartir, rejoindre les messagers de la joie à Sao Paulo ; les pèlerins d’Aracaju partaient en car le mardi soir pour arriver…. le jeudi matin à Aparecida… J’ai eu le plaisir de rencontrer à l’aéroport Auxiliadora, ancienne coordinatrice de la province, qui est venue jusqu’à l’aéroport pendant que j’attendais mon avion ; elle parle très bien le français, puisqu’elle est professeur de français !

Merci à tous pour cet accueil si chaleureux ! La province Renascer est très belle, je reste encore sous le charme de tout ce que j’ai pu y voir !

Pour voir les photos et les vidéos

jeudi 14 avril 2011

"Etre avec" au Japon (suite)


Je vous ai parlé du Père Ludo, petit frère de Jésus, parti rejoindre une paroisse située au milieu de la zone dévastée au nord du Japon.
Il a donné de ses nouvelles et je vous copie ce qu'il a écrit au Secrétariat le 13 avril :
"je suis arrivé avec mon confrère Nozomi a Ofunato à plus de 200km au nord des centrales nucleaires. C'est un port de pêche de 40 000 habitants. 550 personnes sont mortes ou portées disparues sans espoir de revenir. L'évêque du diocèse de Sendai, qui comporte tous les départements les plus sinistrés, nous a invités à être proches des chrétiens de Ofunato et de Rikuzen, à Takada, dont le curé est tres occupé dans la ville de Kesennuma où il réside habituellement. La route entre ces deux villes est coupèe, et il faut faire un grand détour pour les joindre. L'autre jour, il nous a rendu visite à l'occasion de l'ouverture du jardin d'enfants dont il est aussi le patron. L'Église est très fortement minoritaire ; à la messe dominicale, nous avons habituellement 20 personnes - dont plusieures philippins- et il y a à peu près 100 personnes sur le registre de la paroisse. L'age moyen est assez élevé.
Parmi les catholiques, il n'y eut qu'une personne emportée par le tsunami. L'évêque m'a demandé de rester à Ofunato jusqu'à Pâques, et je suis heureux de pouvoir célébrer la Passion et la Résurection avec des peronnes tant éprouvées. Nozomi devra rester jusqu'à fin juin. Pour la vie ordinaire, il y a tout ce qu'il faut, mais les besoins pour la reconstruction sont immenses et dépassent de loin de possibilités individuelles. Nous sommes ausi tous préoccupés par les centrales nucleaires.
Merci pour votre priere. De tout coeur, Ludo."
Continuons à le porter dans nos prières, lui et tout ceux qui sont avec lui dans cette zone si dévastée.
et voici quelques photos prises sur place...

mercredi 6 avril 2011

Rencontre nationale à Douala

Il y a quatre communautés Foi et Lumière au Cameroun, deux à Nkongsamba, une à Yaoundé et une à Douala. La sœur Thérèse Haute, qui a été longtemps au Cameroun, est à l’origine des communautés de Nkongsamba. Elle est maintenant revenue en France, mais son cœur est en grande partie resté là bas. Elle a demandé à la sœur Anne-Marie Ngono d’assurer la liaison entre les quatre communautés. Celle-ci a organisé une réunion à Douala les 17 et 18 décembre 2010 sur le thème "nous connaître et nous soutenir" ; voici son rapport et ses impressions :

C’était la joie des retrouvailles, des partages d’expérience. Ma joie était que "enfin, nous voila ensemble pour faire route ensemble" au lieu que chacun reste dans son coin. Le partage des expériences nous a beaucoup encouragés à continuer la route sans baisser les bras.

La rencontre concernait les parents, amis et responsables des quatre communautés. Nous nous sommes retrouvés à 10 personnes, malheureusement aucun parent de Douala n’était présent, nous essaierons de faire mieux la prochaine fois, car nous avons souhaité que ces rencontres continuent au rythme d’une fois par an.

Quant à notre pèlerinage, nous l’avons fixé au 30 avril, une semaine après Pâque ;, un pèlerinage ensemble, mais chacun dans sa localité pour éviter les longues distances de voyage.
Bon Carême, montons le chemin vers Pâques, le chemin de nos pèlerinages.