Pèlerinage en Nouvelle-Zélande

Après l'annulation du pèlerinage en Égypte, le premier pèlerinage provincial a eu lieu en Nouvelle Zélande début avril. Malheureusement, compte tenu des distances, aucune délégation n'avait pu aller jusque là pour participer à cet événement. Mary de Leijer a failli ne pas pouvoir participer car elle s'est cassé la cheville la veille du jour où elle devait partir... et elle a du participer au pèlerinage en fauteuil roulant ! Voici son témoignage.

Près de 100 pèlerins, en provenance de Nouvelle Zélande et d’Australie, se sont retrouvés du 1 au 4 avril à Waikanae (au nord de Wellington) pour célébrer les 40 ans de Foi et Lumière, sur le thème des "Messagers de la joie".

Le pèlerinage a commencé le vendredi soir par un "Powhiri" (cérémonie d’accueil Maori) suivi d’une cérémonie d’accueil officielle. Le lieu de la rencontre était décoré des drapeaux de tous les pays où Foi et Lumière est présent. Chaque communauté a présenté sa bannière, et nous avions aussi bien sûr la bannière de la province faite tout spécialement pour le pèlerinage.

Chaque journée commençait en musique : chants et prière du matin. Le samedi, nous avons revécu la naissance de Foi et Lumière. Quelle grâce d’entendre à nouveau cette histoire et de voir comment Foi et Lumière s’est répandu dans le monde.

Puis nous avons vécu la célébration du Chemin de Croix que nous avons appelée : "Dans les pas de Jésus". Nous avons vécu quatre stations : "l’agonie au jardin des oliviers", "Véronique essuie le visage de Jésus", "la crucifixion" et "la résurrection". Ces scènes étaient faites sous forme de tableaux vivants. A chaque station, un "sculpteur" , soutenu par des prières et des chants méditatifs, indiquait à chacun la position à prendre. Ce fut un temps profond et sacré.

En début d’après-midi, nous avons fait des jeux et du bricolage. Puis, nous nous sommes retrouvés en petits groupes pour un temps de partage plus personnel. Dans la soirée, nous avons vécu la célébration du lavement des pieds. Cela a été un moment très émouvant pour beaucoup. La journée s’est terminée par un joyeux temps de fête.

Le dimanche, nous avons eu une célébration œcuménique sur le thème des pèlerins d’Emmaüs. Le mime était préparé par un de nos aumôniers catholique, le temps de parole par un membre de l'Église presbytérienne, la prière finale et la bénédiction par un ministre de l'Église anglicane. Nous avons chanté "One body in Christ" (un seul corps dans le Christ). Ce service a été un signe visible de notre unité et une bénédiction pour chacun de nous. Ensuite nous avons planté un Kowhai (arbre de Nouvelle Zélande) pour célébrer notre 40ème anniversaire.

Pour cette journée de repos dominical, il y a eu plus de temps libres, de partage en petits groupes et la belle célébration de réconciliation que nous avons appelée "Temps de guérison". Là aussi, nous avons vécu un moment très fort.

A la fin, nous avons soufflé des bulles de savon, signes que nous avions soufflé sur nos blessures, nos peines et qu’elles s’étaient envolées. La soirée s’est terminée avec la prière de Taizé.

Le lundi, nous avons écouté l’histoire de la naissance de Foi et Lumière en Australie et Nouvelle Zélande. Nous avons ensuite envoyé les pèlerins en mission, pour relever le défi d’être des "messagers de la joie" dans leur communauté et pour annoncer Foi et Lumière afin que notre message de joie se propage.

Ce pèlerinage a été une bénédiction et un temps de grâce pour tous les pèlerins.

Ce que Michèle m'a appris

J'ai été très touché par ce témoignage qui nous vient de Nouvelle-Zélande. Anne-Marie, elle-même maman de John, qui est trisomique, nous a envoyé ce texte très émouvant à la suite du décès de Michèle. A cette époque où, en France, on est en train de revoir la loi de bioéthique, je crois que bien des hommes politiques devraient, comme Anne-Marie, essayer "d'être avec" et de se mettre à l'écoute de nos amis différents, mais ô combien clairvoyants, souvent bien plus que nous. Ils apprendraient ainsi combien les valeurs que nous vivons à Foi et Lumière sont riches et porteuses de sens...

Michèle nous a quittés, emportée par une crise cardiaque, après une longue maladie. Michèle était très aimée, elle était trisomique et avait 62 ans. Lors de la veillée funèbre, la grande tristesse et les récits merveilleux sur ce qu’avait été sa vie depuis tant d’années, les rires et les larmes, tout ceci m’a fait beaucoup réfléchir.

Aujourd’hui, dans ce monde d’amniocentèse et de dépistage prénatal, Michèle n’aurait jamais vu le jour. Quand j'ai vu le nombre de personnes qu’elle avait touchées, réunies pour lui dire adieu, je me suis dit que notre monde aurait été plus pauvre si elle n’était pas née. Je suis sûre que si plus de gens connaissaient des Michèle, ils découvriraient le secret de l’amour, de la spontanéité et de la célébration. J’ai découvert que je souris plus quand je suis avec des personnes qui ont un handicap mental. Elles m’ont beaucoup appris sur l’Évangile. Elles le vivent sans dire les mots.

« Aimez-vous les uns les autres » dit Jésus, « La paix soit avec vous », « Heureux les cœurs purs »… Le royaume des cieux est à eux ! Je crois qu’ils "savent" alors que nous nous efforçons de comprendre.

Bien sûr, Michèle n’était pas une sainte, elle était têtue et catégorique et pouvait être exaspérante. Elle nous ramenait ainsi à nos propres limites nous obligeant à nous dépasser et à grandir.

Mais Michèle vivait de cette parole : « Aimez-vous les uns les autres ». Elle aimait sa famille et sa famille l’aimait. Elle aimait Dieu. Il fallait la voir pendant la prière, mains jointes et tête baissée, elle avait le sens du sacré. Tout au long de sa maladie, elle était toujours reconnaissante pour tous les soins qu’elle recevait. Tous ceux qui l’ont accompagnée ont dit combien cela avait été un privilège et combien cela les avait fait grandir. Michèle a été source de grâces en nous permettant de l’aider dans sa vie quotidienne, nous avons pu vivre ce service, ce lavement des pieds demandé par Jésus.

Michèle m’a aidée à prendre le temps, à respirer le parfum d’une fleur, à prendre le temps "d’être avec" et de réfléchir sur ce qui est vraiment important. Je suis tellement reconnaissante pour la vie de Michèle.

La Colombe prend son envol à Mons !

C’est toujours avec un très grand plaisir que l’on voit des nouvelles communautés démarrer ici ou là ! A Mons, en Belgique, c’est le cas de la communauté La Colombe. Laurent Szekely, son nouveau correspondant a envoyé ce reportage de leur journée de célébration du 40ème anniversaire de Foi et Lumière et de sa nomination comme correspondant. Je leur souhaite une bonne route et j’espère que les démarches de reconnaissance se passeront vite et bien !

Le 17 avril dernier, la communauté « La Colombe » était en « récollection » à l’Oasis : nous fêtions les 40 ans de Foi & Lumière ! Souvenons-nous…

Nous étions douze, comme les douze apôtres, à nous rassembler ce jour-là ! Nous nous sommes retrouvés sur le parvis de l’église Notre-Dame de Messines afin de participer tous ensemble au Dimanche des Rameaux avec la communauté paroissiale… Mr le curé, l’abbé Remo Pistrin, nous a d’ailleurs présentés rapidement à la fin de la célébration.

C’était un moment intense : notre petite communauté était rassemblée au premier rang de cette grande église ! « La Parole me réveille chaque matin » disait le prophète Isaïe dans la première lecture : nous nous sommes réveillés, ce matin-là, en écoutant « religieusement » (c’est le cas de le dire) le récit de la passion de Jésus… Au fil des mots, nous nous sommes peut-être dit : « Oui ! Qui que nous soyons, "peu importe" nos forces et nos faiblesses, Dieu nous aime par-dessus tout et plus que tout ; Il nous le montre en donnant sa vie, en mourant sur une croix pour que nous soyons pleinement libres… »

Ensuite, nous nous sommes rendus à la salle « l’Oasis » afin de prendre le repas tous ensemble, et de s’accueillir les uns les autres, de fraterniser… Le psalmiste n’a-t-il pas dit ce matin : « Je proclame ton nom devant mes frères ! » ? C’était un moment privilégié de montrer que nous sommes tous frères et que Dieu nous aime tous : c’est cet amour-là qui fait vivre notre communauté « La Colombe », et c’est parce que Dieu nous aime qu’Il nous a donné cette communauté Foi et Lumière !

L’Esprit Saint a beaucoup travaillé durant cette belle journée ensoleillée : Il a désorganisé tout le travail de l’équipe de coordination ! « Quel farceur, cet Esprit Saint ! » Il nous a envoyé des visiteurs de dernière minute : il y a eu une religieuse, puis notre sœur qui jadis a été membre de la communauté et enfin Marie-Louise, pensionnaire du home qui était toute seule dans un couloir… Quelle tristesse ! Lorsqu’elle s’est installée parmi nous, elle a très vite dit : « Oh ! Que je me sens bien ici ! Comme c’est bien ! Je viendrais bien plus souvent ! Je me sens toute ravigotée ! » Dieu nous a ainsi fait savoir, par des « prophètes » d’aujourd’hui qu’Il nous a envoyés, que notre communauté est un lieu de vitalité pour l’Eglise tout entière, pour toute personne qui a besoin de retrouver du souffle et qu’Il nous confie la mission d’accueillir celui qui a besoin de « faire une pause »…

Puis, Marie-Rita, notre vice-coordinatrice provinciale, a pris la parole. L’heure était importante : elle nous a expliqué que le mandat de Suzanne était terminé ; que l’Esprit Saint (encore et toujours Lui) avait bien travaillé puisque nous pouvions dire avec le psalmiste « Tu m’as répondu ! ». Comme de fait, Laurent était venu nous rejoindre depuis janvier et avait demandé si nous étions d’accord de faire un bout de chemin ensemble ! Elle nous a expliqué qu’il n’y aurait pas d’élection d’un coordinateur de communauté mais que nous étions dans le cas de figure de ce qu’on appelle un correspondant… Elle s’est tournée vers Laurent, qui était « entre ciel et terre », et lui a posé cette question : « Acceptes-tu d’être le correspondant de la communauté "La colombe" ? » Après un court silence d’émotion, il a répondu timidement : « Oui, j’accepte ! » Et c’est ainsi qu’il est devenu notre « correspondant de communauté »… Nous l’avons ensuite accueilli dans la joie !

Puis, vint le moment de fêter l’anniversaire de notre mouvement : 40ans ! C’est toute une histoire !

Mais que faut-il pour fêter un anniversaire ? Vous le savez, il faut divers ingrédients…

D’abord, une carte pour dire « Joyeux anniversaire ! », « Merci d’exister ! », « Merci Jésus pour ces belles communautés que tu nous donnes dans le monde entier ! » C’est pourquoi Suzanne nous a proposé de dire « merci » aussi aux fondateurs de notre grande famille ! Tous ensemble, nous avons réalisé une carte en écrivant notre prénom, reçu de Dieu le jour de notre baptême, sur des cœurs ! Nos amis Bruno, Jean-Pierre, Bernard et Joseph étaient les ambassadeurs de la communauté : nous les avons photographiés afin de transmettre le sourire de tous à Jean Vanier et Marie-Hélène Mathieu…

Pour qu’un anniversaire soit complet, il faut aussi des chants pour dire notre joie ; le psalmiste ne dit- il pas : « Tu seras ma louange toujours ! » ; c’est certainement la devise de nos chers musiciens, « les Olivier’s » accompagnés de Bernard aux percussions. Ils nous ont fait faire un « voyage musical » en interprétant de magnifiques chansons comme « Etre ensemble », « Ensemble on est fort » et tant d’autres : que de joies dans les regards, lorsque nous frappions des mains (ou du pied, pour certains) et chantions à gorge déployée !

Enfin, il nous faut un gâteau et des bougies ! Marie-Rita s’en est chargée puisque c’était également il y a peu son anniversaire! Nous nous sommes donc rassemblés autour de la table, une nouvelle fois encore ; Bruno, Jean-Pierre, Bernard et Joseph étaient une nouvelle fois nos « ambassadeurs » puisqu’ils ont soufflé tous ensemble les bougies au nom de tous ! A la fin du goûter, nous avons remercié Celui qui nous a rassemblés aujourd’hui et nous a invités à Sa table, Dieu notre Père, et lui avons adressé la prière de Foi et Lumière en pensant à toutes les communautés du monde entier…

C’était l’envoi en mission où Dieu nous propose de partager au cœur du monde ce que nous avons reçu en communauté. N’a-t-il pas dit (durant la première lecture) : « Dieu, mon Seigneur m’a donné le langage d’un homme qui se laisse instruire, pour que je sache à mon tour réconforter celui qui n’en peut plus » ?

Ainsi, l’aventure de Foi et Lumière continue, plus que jamais…

Une assemblée provinciale en plein pèlerinage

Quand tous ceux qui constituent l’assemblée d’une province sont très dispersés géographiquement et qu’ils sont présents pour un pèlerinage, il ne faut pas hésiter à profiter de l’occasion ! Ce fut le cas à Aparecida, car il y avait nécessité de remplacer Maria-Silvia, devenue fin 2010 vice-coordinatrice internationale ; les communautés de la province Ponte da Amizade sont réparties entre le sud du Brésil, l’Argentine et le Paraguay, et tous sont à Aparecida pour le pèlerinage des 40 ans de Foi et Lumière.
Le comité de nomination s’est mis au travail avec le soutien distant mais efficace et précieux de Tim et Maria-Cecilia. Les communautés et l’actuelle équipe de province ont été consultées et tout est prêt pour que cette assemblée puisse avoir lieu. Nous nous retrouvons dans l’auditorium du séminaire Sao Afonso le samedi après-midi et nous avons commencé par revoir les priorités définies il y a deux ans : quelques aménagements ont été apportés et cette nouvelle version des priorités a été approuvée par l’assemblée pour les quatre prochaines années.
Puis l’équipe de nomination (Amabile et Marcelo) a rappelé le travail de discernement qui a été fait et a présenté les personnes qui ont été appelées à se confier à la sagesse de l’assemblée provinciale. Chacun a pu s’exprimer et dire comment il se sentait par rapport à cet appel à servir pour la province. Nous avons prié avec l’Evangile du Bon Pasteur que j’ai commenté. Puis ce fut le vote et la province a accueilli avec joie Marcia et Walter qui sont désormais les coordinateurs de la province Ponte da Amizade ! Un bon pasteur avec quelques moutons ont fait leur apparition, une bougie et un bâton de pasteur ont été remis à Marcia et Walter (avec la liste des priorités remise à jour).

Il restait encore une dernière et importante chose pour l’assemblée ; Marcia et Walter étaient vice-coordinateurs provinciaux ; Inès et Cruz, eux aussi vice-coordinateurs, ont un mandat qui se termine mi-2011. L’assemblée provinciale, qui ne pourra se réunir à nouveau dans quelques mois, a délégué ses pouvoirs à l’équipe provinciale pour la désignation des vice-coordinateurs nécessaires pour compléter l’équipe.
Il était alors temps de rejoindre les autres pèlerins pour fêter cette élection et se préparer tous ensemble à fêter dignement la joie pascale du Christ Ressuscité !
Un grand merci à Marcia et Walter pour leur "oui" !

Les ahttps://picasaweb.google.com/ghduch/Aparecida#utres photos sont à la fin des photos du pèlerinage de Aparecida

Pèlerinage à Aparecida

Au retour d’Aracaju, je suis accueilli à l’aéroport de Sao Paulo par Antonio Carlos, ancien coordinateur de zone avec sa femme Silvana. Nous allons tout de suite dans les locaux de la paroisse Santa Cecilia où sont réunis tous ceux qui sont déjà arrivés, du Pérou, et aussi d’autres endroits du Brésil comme… Aracaju.
Le lendemain matin, c’est le départ pour Aparecida ; en voiture avec Maria-Silvia, Claude et Denise Gravel. A midi, nous sommes à Aparecida et le PC du pèlerinage se met en place au séminaire des rédemptoristes (ce sont les pères rédemptoristes qui ont reçu la mission de l’animation du sanctuaire). Marcela et Marcia arrivent de Rio, MariadelRosario, Joaquim, Maria Helena et sa fille Vanessa sont là également. Beaucoup d’autres ont participé à la préparation et je ne peux pas citer tous ceux qui ont contribué à cet énorme travail ! Il y a beaucoup de colis qui sont arrivés, avec des tee-shirts, des sacs dans lesquels il faut mettre les documents qui ont été imprimés pour l’occasion… Il y a aussi beaucoup de matériel pour décorer les lieux des différentes cérémonies : un très beau logo Foi et Lumière en patchwork, une bannière sur laquelle a été brodé "Fé e Luz: à 40 anos somos mensageiros da alegria"… et bien d’autres choses encore ! Il y a encore beaucoup de travail matériel pour préparer l’accueil des pèlerins répartis dans quatre lieux d’hébergement, pour décorer, pour mettre la dernière main aux déroulés des différentes cérémonies !!

Aparecida est le grand centre marial du Brésil : il attire beaucoup de monde et les parkings autour de la nouvelle basilique sont immenses ! Les brésiliens ne circulent que très peu en train et les cars sont très nombreux ! Ce week-end est particulièrement long cette année, car en plus du Vendredi saint, traditionnellement chômé, le Jeudi saint tombe un 21 avril, jour férié aussi, car c’est l’anniversaire de la mort de Tiradentes, considéré comme le patron civil du Brésil. La ville est bâtie à flancs de colline et l’ancienne basilique est dans les hauteurs de la ville. Une grande passerelle piétonne, et un petit téléphérique permettent de rejoindre la vieille ville. Les magasins sont nombreux comme à Lourdes ! et il y a une fête foraine sur le parking (pas comme à Lourdes).

L’origine de la dévotion à Marie à Aparecida est une pêche miraculeuse à Porto Itaguaçu, près du village d’Aparecida. C’est là que, le 12 octobre 1717, les pêcheurs Domingos Garcia, Filipe Pedroso et João Alves, pour rendre hommage au gouverneur de passage par Aparecida, lancèrent leurs filets dans le rio Paraíba do Sul. Après plusieurs tentatives infructueuses, et sans grand espoir, João Alves lança encore son filet dans les eaux et ramena le corps d'une statue de la vierge Marie sans tête. Une nouvelle tentative permit de ramener la tête. Les pêcheurs enveloppèrent alors l'objet trouvé dans un drap et, encouragés par l'événement, lancèrent à nouveau les filets avec tant de succès qu'ils obtinrent une pêche très abondante !

Et déjà c’est le Jeudi saint ! les pèlerins arrivent des différentes provinces du Brésil, d’Argentine, du Paraguay, du Chili et du Pérou, près de 650 messagers de la joie, fatigués du voyage, mais débordants d’enthousiasme à l’idée de passer ces quelques jours pour rendre grâce ensemble à Nostra Senhora de Aparecida pour le don de Foi et Lumière. Je partage ma chambre d'hôtel avec Alfieri, du Pérou, coordinateur provincial de Jésus, lumière des Andes, le seul que je ne connaissais pas encore ! Cette cohabitation nous a permis de bien parler et nous avons rattrapé le temps perdu !

Le premier rassemblement se passe dans l’auditorium sous la Basilique, une animation très festive avec un "messager de la joie" un peu particulier… un clown qui est arrivé en retard avec beaucoup de bruit et plein de choses dans son sac qui ont été étalées sur la scène ! Le soir, messe dans la Basilique avec toute la foule, les 650 messagers de la joie étaient un peu perdus dans cette grande foule… mais trois personnes de Foi et Lumière étaient parmi les 12 qui se sont fait laver les pieds par l’évêque !

Le Vendredi Saint, cérémonie pénitentielle au séminaire Sao Afonso, en présence de Dom Sergio, évêque référence de Foi et Lumière au Brésil, qui n'a pu rester malheureusement que pour cette journée... et l’après-midi liturgie de la Passion dans la Basilique, suivie d’une grande procession autour de la Basilique.

Le Samedi saint, j’ai eu l’occasion de redire la conférence "Le bonheur d’être choisi" et l’après-midi il y a eu l’assemblée provinciale de la province "Ponte da Amizade" pendant que Claude présentait le livret sur "Identité et Mission" de Foi et Lumière. Le soir, vigile pascale suivie d’une fête dont le thème était "les années 70", retour en arrière de 40 ans ! Ce fut une fête très brésilienne et latino ! Tous ont dansé la samba ! et je suis fin prêt pour défiler au carnaval de Rio l’année prochaine !

Le dimanche matin, il y a déjà des pèlerins qui repartent… ceux qui ont des avions à prendre l’après-midi doivent déjà s’en aller… avec un peu de nostalgie, mais beaucoup de joie dans le cœur ! Avec Maria-Silvia, nous faisons le tour des hôtels pour saluer ceux qui partent… et ensuite nous rejoignons les autres pèlerins à Porto Itaguaçu. A la fin de la messe, il y a eu la célébration de l’envoi et chacun est reparti, le cœur plein de joie ! Les messagers de la joie sont repartis avec l’engagement de devenir des missionnaires de la joie et tous ont dit leur désir de revoir ce genre d’événements ! A bientôt donc, Maria !

Tout au long des quatre jours, une grande toile a été exposée, sur laquelle il y avait la barque de Foi et Lumière, où les 12 personnages avaient un trou à la place de la tête pour pouvoir prendre des photos avec les pèlerins. Cela donnait lieu à un engagement de verser de l’argent pour la solidarité avec le projet de pèlerinage des Africains (Burundi, Kivu et Rwanda) vers Madagascar. Les provinces d’Amérique du Sud ont longtemps bénéficié de la solidarité et ils avaient le désir de pouvoir pour une fois contribuer et aider une autre province ! Non seulement, le pèlerinage d’Aparecida a été autosuffisant financièrement, mais il a permis d’aider significativement une autre province !


Merci à tous pour ce beau pèlerinage ! Ce fut je crois un événement fondateur pour les communautés Foi et Lumière d’Amérique du Sud, à tel point que je me suis permis de leur dire à la fin du pèlerinage : « Faites tout ce que l’Esprit Saint vous inspirera ! »
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