jeudi 20 décembre 2012

Un Noël plein d’espérance !


Une belle année se termine, en route pour 2013 !
Pour tous ceux qui n'ont pas vu ce message de Noël, je vous le propose ici. L'année 2012 se termine bientôt, et je souhaite à chacun de bonnes fêtes de Noël. L'année 20213 sera riche en événements, à commencer par notre rencontre internationale prévue en juillet à Leeds. C'est là que nous définirons des priorités pour les cinq années à venir, que nous élirons un nouveau conseil d'administration, que l'équipe de coordination internationale sera en partie renouvelée, que nous clorons les célébrations du quarantième anniversaire de Foi et Lumière et nous en repartirons tous pleins d'énergie et de joie pour poursuivre l'aventure qui a démarré en 1971. Bonne et sainte année 2013 !





En cette fin d’année 2012, nous pouvons tout d’abord rendre grâce pour tous les merveilleux pèlerinages qui ont eu lieu dans les provinces, tous différents, tous porteurs de notre message de joie ! De la joie, nous en avons bien besoin, et la dimension prophétique de notre "Bonne Nouvelle" est d’autant plus importante que ce que nous voyons et entendons des "signes des temps" ne nous pousse pas vraiment à la joie… En ce temps de Noël, il nous faut venir vers l’enfant Jésus pour lui offrir tout ce que nous avons vécu de beau et d’intense, mais aussi de triste et de désespérant, et lui demander de nous redonner l’Espérance !
Parmi les souvenirs de cette année qui m’ont marqué, j’en relèverai trois : trois petits flashes qui m’ont montré que, avec Jésus dans nos communautés, tout est possible. « Dans le monde, vous trouverez la détresse, mais ayez confiance : moi, je suis vainqueur du monde. » (Jn 16, 33).

En mai, j’ai entendu Philippe Pozzo Di Borgo, dont l’histoire a inspiré le film "Intouchables", dire : « Ce n’est pas quand j’ai eu cet accident de parapente qui m’a rendu tétraplégique que je suis devenu handicapé, c’est quand ma femme est morte et que je me suis retrouvé seul ». La solitude, c’est pire que le handicap ! Cela m’a fait réaliser l’importance de nos communautés Foi et Lumière, combien il est important d’aller chercher tous ceux qui sont en attente de ces relations d’amitié que nous vivons, qui font du bien et qui redonnent de l’espérance!

En août, le jour de la fête de Saint Maximilien Kolbe, en nous rendant vers Varsovie pour le pèlerinage de la province Pologne Centre-Est, nous nous sommes arrêtés brièvement devant les camps d’Auschwitz et de Birkenau. Il faisait un temps de circonstance, lugubre… Je me suis rappelé ce livre que j’avais lu quelque temps auparavant, écrit par Magda Hollander-Lafon, rescapée de ces camps, intitulé : "Quatre petits bouts de pain ; des ténèbres à la joie". Elle y dit : « J’ai compris que je ne pouvais appeler personne dans le meilleur de lui-même sans être moi-même libérée de mes propres blessures, de mes peurs, de mes violences. Alors seulement je peux accueillir l’autre là où il est ». Cela m’a fait réaliser que la joie que nous vivons à Foi et Lumière passe forcément par l’identification et l’acceptation de nos propres handicaps, et certainement pas par le déni, que cela donne l’espérance qui fait passer des ténèbres à la joie.

En octobre, un ami de Foi et Lumière de Syrie est venu nous rejoindre pendant que le Conseil d’Administration était réuni au Liban. Il nous a raconté comment Foi et Lumière continuait sa mission dans son pays, d’une manière différente, mais la nécessité de se rencontrer est encore plus forte dans les circonstances dramatiques que vit son pays. Il y a notamment ce besoin de solidarité qui fait que certaines personnes handicapées déplacées ont besoin d’être accueillies et hébergées… Foi et Lumière peut et doit s’adapter pour faire des actions inhabituelles mais tellement nécessaires quand il s’agit de questions de vie ou de mort…

Alors, demandons à Jésus, qui est venu prendre chair et partager notre humanité, de nous redonner l’Espérance, cette vertu qui est si merveilleusement présentée par Charles Péguy…
Je vous souhaite un très joyeux Noël, un Noël plein d’Espérance, pour chacun d’entre vous, pour chacune de vos communautés, et tout spécialement à celles qui s’appellent Espérance !

Charles Péguy
Ce qui m'étonne, dit Dieu, c'est l'espérance.
Et je n'en reviens pas.

L'Espérance est une petite fille de rien du tout.
Qui est venue au monde le jour de Noël de l'année dernière.
C'est cette petite fille pourtant qui traversera les mondes.
Comme l'étoile a conduit les trois rois du fin fond de l'Orient.
Vers le berceau de mon fils.
Ainsi une flamme tremblante.
Elle seule conduira les Vertus et le Mondes.




La petite Espérance s'avance entre ses deux grandes sœurs
Et l'on n'a d'attention
que pour les deux grandes sœurs.
Qui vont au plus pressé.
Le peuple chrétien ne voit que les deux grandes sœurs,
Et il ne voit quasiment pas celle qui est au milieu.
La petite, celle qui va encore à l'école.
Et qui marche.
Perdue entre les jupes de ses sœurs.
Et il croit volontiers que ce sont les deux grandes

qui traînent la petite par la main.
Les aveugles qui ne voient pas au contraire.
Que c'est elle au milieu qui entraîne ses grandes sœurs.

L'Espérance voit ce qui sera.
Dans le temps et dans l'éternité.
Pour ainsi dire le futur de l'éternité même.

lundi 17 décembre 2012

Rien ne manque à Salamanque

Une belle vue de la cathédrale de l'Assomption

Pour la dernière étape de sa tournée, la caravane de la formation internationale a monté son chapiteau à Salamanque, en Espagne. En fait de chapiteau, nous étions dans la Casa de Iglesia, magnifique édifice historique dont les plans ont été faits au XVIème siècle, à l’époque de Charles Quint. Raúl en est le directeur, ce qui a bien facilité les choses.
En plein travail !
Il y avait une quarantaine de personnes, venues des trois provinces de la Péninsule Ibérique, pour trois jours de formation : une formation intense car ce qui a été proposé à Salamanque dure en général deux fois plus longtemps. De plus, l’équipe de formation a été réduite car à la dernière minute, Hervé et Anne Cuche, malades, n’ont pas pu venir. J’ai ainsi repris une présentation sur l’accompagnement, que j’ai bien aimé faire ; j’ai été inspiré par la manière dont Julie avait pris soin de sa grand-mère dans les dernières années de sa vie, et l’avait bien accompagnée. Elle utilisait toujours à très bon escient des paroles de vérité que seule elle pouvait dire, sans blesser et avec beaucoup de respect. Leurs fragilités se sont rencontrées et reconnues…
L’ambiance fut très bonne, tous – dont beaucoup de jeunes - étaient avides d’apprendre ; Raúl avait constitué un excellent orchestre international avec guitare, violon, piano, percussion, voix et le répertoire des chants (en espagnol et en portugais) était de grande qualité.
Nous avons eu une soirée avec les communautés de Salamanque : une veillée de prière suivie d’un dîner et d’une séance de jeux extrêmement animée ! Quelle ambiance !
La fête bat son plein
Le dernier jour, Monseigneur Carlos López Hernández, évêque de Salamnque est passé pour nous saluer et nous dire combien ce que Foi et Lumière fait est important pour l’Église. Puis ce fut la messe finale et l’envoi de chacun vers sa communauté.
Je remercie toute l’équipe locale constituée pour cette occasion, Raúl, Miguel et Muski, Alice et Nacho : je me réjouis de voir ces trois provinces avoir des projets communs ! Je remercie l’équipe de formation internationale, Claude et Denise, Hervé et Anne (même s’ils n’étaient pas présents, ils ont beaucoup contribué à la préparation et à la réussite de cette formation), le Père Xavier, infatigable dans ses traductions !
 Il va falloir maintenant penser aux suites : je suis sur que les priorités que va décider la future assemblée générale de Leeds incluront un chapitre sur la formation…

Et voici les photos

mercredi 5 décembre 2012

Pèlerinage à Pachacamac


Parmi les derniers événements organisés pour fêter les 40 ans de Foi et Lumière, une centaine de personnes de la province "Jésus Lumière des Andes" (Chili, Colombie, Equateur et Pérou) sont partis en pèlerinage à Pachacamac, à une heure de route de Lima. Mariana Mujica raconte comment cette aventure s'est préparée, et comment les fruits ont pu dépasser toutes les espérances !

La Vierge de Pachacamac
Une petite équipe a commencé à préparer le pèlerinage en février 2012 : nous avons commencé par nous demander où nous irions ? Nous avons pensé au Sanctuaire de Sainte Rose de Lima, mais cela aurait été très difficile d’aller dans le centre de Lima où  il n'y a pas assez de sécurité pour nos amis handicapés. Nous avons demandé à notre Mère Marie de nous guider dans ce discernement et c'est ainsi que nous avons décidé d'aller vers une chapelle construite en l'honneur de Notre Dame du Rosaire à Pachacamac, qui n’est pas  loin de Lima. C’est dans cette ville qu’une jeune amie de Foi et Lumière a fondé, il y a 10 ans, la Communauté des Apôtres de Marie Reine de la Paix.
Combien vont venir à ce pèlerinage ? Nous avons pensé qu'environ 60 personnes participeraient, et avec ce chiffre en tête, nous avons réservé la maison de retraite où nous passerions la nuit avant le pèlerinage.
En juillet, nous avons reçu des nouvelles de nos amis du Brésil : ils voulaient participer aussi ! Quel beau cadeau ! Ils sont venus à 8 : Zilda, Lilian, Maria Elena, Carmen, Denisson, Marilene, Tereza et Helper.
Nous allions avoir besoin d'un peu d'argent pour payer les bus et nous nous sommes dit : nous allons vendre des crayons ! Et nous en avons vendu 1500 portant le logo de Foi et Lumière. Ça a permis de payer les 3 bus, parce que finalement plus de 100 personnes sont venues !
Nous sommes arrivés le samedi après-midi à la maison de retraite : là, les participants se sont présentés, et chaque communauté a embarqué dans un très beau bateau qu’avait préparé Aida, notre trésorière provinciale.
Dans la soirée, nous avons eu une veillée de préparation avec un chapelet de lumière : avec de nombreuses bougies allumées, nous avons prié la Vierge Marie.

Le dimanche, nous sommes partis tôt dans les bus jusqu’à Pachacamac. Nous sommes arrivés à la chapelle pour prier ensemble le chapelet, puis consacrer nos communautés à la Sainte Vierge. Cette consécration a été faite avec des textes de Jean-Paul II compilés par le Père Carlos Cardó, curé de ma paroisse (Notre-Dame de Fatima à Miraflores) pour une consécration de la paroisse. J'ai pris la liberté de l'adapter pour les communautés Foi et Lumière.
Il y avait une atmosphère d'amour et de tendresse, en particulier par la présence de tant de mamans avec leurs enfants, en union avec notre Mère à tous, celle qui nous conduit à son Fils Jésus.
Nous avons appris que tout projet doit toujours être mis dans les mains du Seigneur et de Marie, sa Mère ; aussi difficile que cela puisse nous paraître, il faut faire confiance, 
toujours et encore faire confiance….
Tout est grâce, nous n'avions pas imaginé une telle pluie de bénédictions,! Merci Jésus, merci Marie pour le don de Foi et Lumière !

lundi 3 décembre 2012

Installation de Monseigneur Borys Gudziak à Notre-Dame de Paris

Le nouvel exarque apostolique Monseigneur Borys

 Le dimanche 2 décembre, Monseigneur Borys Gudziak, le nouvel exarque apostolique de l’Église gréco-catholique d’Ukraine pour la France, les pays du Benelux et la Suisse a été installé dans la Cathédrale Notre-Dame de Paris. Monseigneur Borys a été le recteur de l’université catholique de Lviv, université qui a été le berceau en Ukraine de l’Arche et de Foi et Lumière. Il est donc très proche des personnes handicapées dont il disait "elles sont nos maîtres en relations humaines", et une délégation de 14 personnes est venue à cette occasion pour lui témoigner leur amitié et l’entourer de leurs prières pendant cette célébration solennelle ! Il y avait Zénia Kushpeta, qui, à partir de 1991, a créé le Centre Emmaus au sein de l’université catholique (son objectif est de soutenir les personnes handicapées et leurs familles), Foi et Lumière, l’Arche… il y avait aussi Uliana, la coordinatrice de la province Ukraine, Christina (ancienne de ma communauté…) qui a succédé à Zénia au Centre Emmaus, Oksana, responsable de l’Arche et 6 personnes ayant un handicap.
L'accueil de Monseigneur Borys par le Patriarche Sviatoslav
La cérémonie fut très belle, la célébration de la liturgie grecque-catholique est très riche et symbolique ! La Cathédrale était pleine et tous ont pu prier dans une ambiance un peu inhabituelle car ce n’est pas tous les jours qu’on peut voir le Patriarche de l’Église gréco-catholique d’Ukraine, Sa Béatitude Sviatoslav Shevchuk, deux cardinaux, Monseigneur André Vingt-Trois (qui avait prêté la Cathédrale pour cette installation) et Monseigneur Christoph Schönborn, archevêque de Vienne, deux nonces apostoliques, de nombreux évêques et prêtres qui ont concélébré la divine liturgie. La célébration a duré près de trois heures et tous furent en admiration ; comme l’a dit à la fin Monseigneur Borys, "en parole, par le sacrement, par le geste et par le chant, dans nos cœurs et dans nos âmes, nous venons de vivre la gloire du Seigneur qui nous a été partagée en abondance. A Lui, gloire et louange".
Pendant la lecture de l’Évangile, un petit groupe dont plusieurs personnes handicapées sont montées dans le chœur de la Cathédrale pour un mime, cela avait été voulu par le nouvel exarque.
A la fin de la sainte liturgie, Monseigneur Borys a lu un texte dans lequel il remerciait tous ceux qui l’avaient accompagné pour cette installation et il a terminé en parlant de sa mission ; il voit un signe dans le fait que son exarchat est petit et vulnérable :
Le discours de Monseigneur Borys
"Notre exarchat est petit et vulnérable : 16 prêtres pour la France, le Benelux et la Suisse, avec un budget modeste ; un grand nombre de nos fidèles sont sans-papier... Et pourtant, nous vivons la gloire du Seigneur, nous sommes les enfants des nouveaux martyrs d’Ukraine, nous sommes des témoins. Nous avons vu des miracles, nous sommes les enfants du miracle, nous pouvons et nous devons en témoigner librement et dans la joie comme nous le faisons ici aujourd’hui. Le sang des martyrs est devenu semence de foi, notre Église, renouvelée, porte la grande responsabilité de témoigner de ce miracle. Soyons nous aussi vulnérables et témoignons courageusement. Jésus l’a fait : il était vulnérable et il a témoigné. C’est ce à quoi il nous appelle".
J’ai reconnu dans ces paroles ce que nous vivons à Foi et Lumière ; nous sommes nous aussi petits et vulnérables, et nous témoignons de la joie que nous vivons. En ce temps de l’Avent, poursuivons notre travail de messagers de la joie : reconnaissons-nous vulnérables et témoignons courageusement comme Jésus, né vulnérable et dépendant, nous y appelle.