lundi 17 novembre 2014

Venez, les bénis de mon Père !

Le groupe des "bénis de mon Père"
L'abbaye Saint Martin de Mondaye
Pendant trois jours, une cinquantaine de “privilégiés” ont participé à une très belle retraite dans l’abbaye de Mondaye en Normandie. Cette abbaye, fondée au XIIIème siècle, abrite une communauté de chanoines réguliers de l’ordre de Prémontré fondé par Saint Norbert en 1121. La vie des chanoines allie la contemplation et l’apostolat : le Père Abbé, frère François-Marie, est lui-même l’aumônier national de Foi et Lumière en France. Il nous a invités à venir passer ces trois journées autour du 11 novembre, fête de Saint Martin, patron de l’abbaye. La formule d’invitation était belle : « Venez, les bénis de mon Père » (Mt 25.34). Il y eut beaucoup d’appelés et peu d’élus, car la capacité d’accueil de l’hôtellerie n’est malheureusement pas infinie…

Les trois jours passés l’ont été selon la tradition biblique : chaque jour commençait au début de l’après-midi et se terminait le lendemain après le déjeuner. Il y eut trois soirs, il y eut trois matins, et ces trois jours furent très bons ! Nous avons goûté la présence de Dieu ; nous avons appris à le (re)découvrir au fond de notre cœur, comme un don qui nous a été confié ; nous avons pris le temps de nous poser, de nous reposer pour mieux entendre l’appel de Dieu à marcher à sa suite. Après ces trois jours, nous avons été envoyés vers les autres, en mission, nous sommes devenus de véritables missionnaires de la joie !

Sur la route avec Marie
Chaque jour, nous avons entendu l’enseignement de frère François-Marie à deux reprises : il nous a dit beaucoup de choses très profondes avec des mots simples et accessibles à tous. Il nous a invités à devenir veilleurs, à être nous aussi des disciples, à nous laisser convertir comme les grands saints (Pierre, Paul, Martin) pour aller à la rencontre des autres et leur dire la bonne nouvelle de Foi et Lumière.
Le mime de la vie de Saint Martin
Nous avons partagé en petits groupes, nous avons prié avec les membres de la communauté de l’abbaye (laudes, messe, vêpres et vigiles), nous avons prié sur la route avec Marie, nous nous sommes lavé les pieds, nous avons adoré le Saint Sacrement, nous avons reçu le sacrement de réconciliation, nous avons préparé un mime pour partager la belle vie de Saint Martin, et finalement, après avoir goûté la présence de Dieu, nous avons aussi goûté les bonnes choses que chacun avait apportées de sa région d’origine ! Le dernier jour, pour nous entraîner à devenir missionnaires de la joie, nous avons distribué à la sortie de la messe de beaux signets avec l’image de Saint Martin et la prière de Foi et Lumière, de quoi donner l'envie et le désir de mieux nous connaître !

Je trouve que ce temps fut un temps béni, un temps important pour mieux connaître qui nous sommes et quelle est notre mission ! Elle a agi sur moi comme le révélateur permet de découvrir une belle image sur un papier photo ; il faut maintenant ne pas oublier le fixateur pour que cette image de Jésus dans mon cœur ne disparaisse pas avec le temps, pour ne pas oublier que pour être béni, il me faut commencer par bénir, que pour être évangélisé, il me faut commencer par évangéliser, car comme le dit Saint François « que je ne cherche pas tant à être consolé...qu'à consoler, à être compris...qu'à comprendre, à être aimé...qu'à aimer ; 
Car c'est en donnant...qu'on reçoit, c'est en s'oubliant ...qu'on trouve, c'est en pardonnant...qu'on est pardonné. »

Frère François-Marie, Père Abbé.
Merci à la communauté de l’abbaye de Mondaye et tout particulièrement au Père Abbé pour tout le temps qu’il nous a consacré : nous avons été heureux de fêter avec lui le premier anniversaire de sa bénédiction abbatiale ! Merci à tout ceux qui ont préparé cette belle retraite, il est très important qu’il y en ait d’autres, beaucoup d’autres !

Toutes les photos





jeudi 6 novembre 2014

Formation à Szeged

Le monastère franciscain de Szeged
Szeged est une ville du sud de la Hongrie, proche des frontières avec la Roumanie et la Serbie. Il y a un très beau monastère franciscain où, régulièrement, des événements de la province Danube sont organisés, notamment des retraites. Les moines sont installés là depuis le XVème siècle et les bâtiments d’architecture baroque sont superbes.
La très belle salle à manger !
C’est dans ce très impressionnant bâtiment que nous avons passé trois jours de formation avec une vingtaine de délégués venus de Hongrie, de Serbie et de Roumanie ; selon la manière dont je regarde les choses, je peux dire soit que c’était un groupe très peu nombreux pour une province forte d’une cinquantaine de communautés (le verre est à moitié vide), soit que c’était formidable d’avoir pu réunir un groupe de personnes dont beaucoup de têtes nouvelles, y compris deux personnes venues d’une nouvelle communauté en Roumanie hongroise (le verre est à moitié plein).
J’étais heureux de revenir dans cette province où je suis déjà venu une douzaine de fois (en comptant l’époque où c’était une zone) et que je connais donc bien. Mais j’étais un peu malheureux de voir que la vie de Foi et Lumière dans ces trois pays est bien difficile, qu’il y a peu de personnes qui acceptent des responsabilités, et que ceux qui les acceptent sont épuisés de devoir faire bien plus que ce qui devrait être nécessaire ! Si tous comprenaient l’importance du service pour que la vie des communautés soit rayonnante et pleine de joie et d’enthousiasme, cela serait bien plus facile pour tous !
Ma mission était donc difficile et j’ai essayé, du mieux que j’ai pu, de transmettre la flamme. Le feu ne demande qu’à reprendre car j’ai senti qu’il y avait une vraie attente, un grand désir de faire connaître notre joyeuse nouvelle !
Le contenu de la formation était simple : les fondamentaux de la communauté Foi et Lumière avec le thème : « voyez comme ils s’aiment ! ». L’amour que nous avons les uns pour les autres dans nos communautés est semblable à ce qui animait les premiers chrétiens et qui faisait s’exclamer ainsi Tertullien à la fin du deuxième siècle. Les conférences ont porté sur ce qu’est une communauté, qui sont les membres des communautés, comment porter la responsabilité, et une inévitable dernière partie sur les finances ! Le soir du deuxième jour, nous avons eu une célébration du lavement des pieds qui a été très belle et très recueillie. Le dernier jour, une séance de questions-réponses a permis de tenter d’éclaircir ce qui pouvait paraître sombre, et inévitablement, j’ai été questionné sur la manière dont je percevais leur province Danube ?

Des participants très attentifs.
Cela a pris le temps qu’il fallait et il est apparu qu’il était important de bien préparer l’assemblée provinciale de 2015. J’ai suggéré qu’un groupe de sages (et j’en connais un grand nombre !) constitué des anciens coordinateurs de la zone et de la province se réunisse pour définir les moyens pour que les communautés se sentent soutenues et accompagnées, pour que les futurs responsables se sentent portés par ceux qui les auront élus ! J’ai fait du mieux que j’ai pu pour les rassurer, pour leur dire que jamais personne n’est laissé (ou ne doit être laissé) seul dans sa responsabilité ; ils seront accompagnés dans cette démarche jusqu’à l’assemblée provinciale, je le leur ai promis !