mardi 30 juin 2015

40 anni di Fede e Luce : "Coraggio, sono io".


La ville d'Assise
Foi et Lumière est né à Lourdes en 1971, mais les premières années furent assez difficiles et il a fallu un pèlerinage à Rome en 1975, au moment de l’année sainte, pour que le mouvement reprenne de l’élan ; ce fut le Bienheureux Paul VI qui confirma le mouvement né quatre ans auparavant. Il s’adressa aux pèlerins présents en leur disant ces mots improvisés : « Dans quelques instants, en passant au milieu de vous, je voudrais faire comprendre à chacun de vous : tu es aimé de Dieu, tel que tu es. Il habite ton cœur. Remercie-le. Aie confiance en Lui. Vois : Il te donne place parmi tous les autres chrétiens, dans son Eglise. Avec eux, tu es appelé à former une famille où l’on s’aime comme des frères ». C’est ce que Marie-Hélène Mathieu a rappelé au pape François quand il est venu vers nous à la fin de l’audience sur la place Saint Pierre ce mercredi 24 juin, premier jour du pèlerinage organisé par Foi et Lumière en Italie pour fêter ce quarantième anniversaire.
Le pape François rencontre Emanuela
Quelques instants auparavant, il avait rencontré Emanuela et ce contact aura été ce qui l’aura sans doute le plus touché. Emanuela est profondément handicapée et dépend totalement de ceux qui l’assistent pour tous les gestes de la vie quotidienne. J’étais présent un matin au petit déjeuner quand deux amies d’Emanuela sont arrivées avec elle ; j’avais terminé et j’étais prêt à m’en aller, mais j’ai résisté à la tentation de partir et je suis resté, faisant - maladroitement - de mon mieux pour les aider. Pendant un bon moment, elles ont essayé de lui donner à manger un petit verre de lait avec un complément alimentaire et un morceau de biscotte écrasé… Emanuela était encore tout ensommeillée et n’avait pas du tout envie d’avaler quoi que ce soit… J’ai été en admiration devant la délicatesse, la tendresse et la patience infinies avec lesquelles ces deux amies prenaient soin d’Emanuela, en lui parlant, en lui fredonnant de petits airs joyeux… La rencontre avec Emanuela fut pour moi le sommet de mon pèlerinage et sa présence parmi nous fut un rappel constant de la mission de Foi et Lumière dans l’Église telle que les papes nous l’ont dit : « tu es aimé de Dieu, tel que tu es » disait le Bienheureux Paul VI, « chers amis porteurs d’un handicap, vous êtes précieux pour l’Eglise. Par votre proximité avec Jésus et Marie, vous êtes des témoins privilégiés de l’amour de Dieu pour chacun de nous » nous a dit le pape François.
Après la place Saint Pierre, nous prîmes la direction d’Assise ; nous étions un millier de pèlerins venus de toute l’Italie, mais aussi de Croatie, de Grèce, de Chypre, de Galilée et de France (trois pèlerins avec Marie-Hélène Mathieu et Corinne Chatain). Nous avons passé trois jours merveilleux dans cette belle ville d’Ombrie, trois jours sur les pas de Saint François.
L'accueil très chaleureux de Don Domenico Sorrentino
Les organisateurs de ce pèlerinage avaient particulièrement bien soigné la préparation avec un thème général « Courage, c’est moi » (Mt 14, 27) qui se déclinait chaque jour avec des épisodes de la vie de Saint François. Des temps de réflexion, des temps de partage, des temps de prière, des temps de fête ont rythmé ces journées qui sont passées trop vite… Nous avons été très chaleureusement accueillis par Monseigneur Domenico Sorrentino, évêque d’Assise, dans la basilique majeure, nous avons assisté à des mimes merveilleux de poésie qui ont rendu vivants le cantique de la création de Saint François, nous avons été transportés dans les différents pays par de très beaux chants et de très belles danses…
Nous avons eu la joie de retrouver tous ceux que nous avions déjà rencontrés dans d’autres événements, la joie de découvrir de nouveaux visages et de se faire de nouveaux amis, la joie d’entendre Marie-Hélène raconter les débuts de Fede e Luce quarante ans auparavant et rappeler la figure charismatique de Mariangela que personne n’a oubliée…
Je me suis senti bien au milieu de cette foule, pèlerin parmi les pèlerins, et j’ai pu prendre le temps d’aller à la rencontre des uns et des autres, et de faire mon propre pèlerinage. Quand j’ai entendu Marie-Hélène raconter les débuts de Foi et Lumière, j’entendais l’appel de San Damiano à Saint François (« Va et répare ma maison », le thème du dernier jour du pèlerinage). En effet, Jésus a demandé aussi à Jean Vanier et à Marie-Hélène Mathieu de réparer l’Église qui s’écroulait de ne pas accueillir les plus petits dans ses paroisses et ses pèlerinages ; sans ces pierres angulaires, le bâtiment était comme construit sur du sable. Depuis 1971, à la suite de nos fondateurs, avec toute la chaîne de ceux qui ont accepté de prendre des responsabilités, nous avons tous été des bâtisseurs de la “cathédrale” de Foi et Lumière. Une cathédrale est un bâtiment baigné de lumière ; habituellement, ce sont les vitraux qui font entrer la lumière, mais pour notre cathédrale, ce sont nos fêlures qui laissent la lumière pénétrer notre cathédrale. 
Les communautés d'Italie sont toutes là
Les briques apportées par chaque communauté italienne représentaient bien ce premier mur, un mur un peu de guingois, un peu branlant, mais plein de trous et d’espaces vides. Et il était bien clair qu’il y avait encore beaucoup de travail pour achever la construction. Pendant une veillée, nous avons mis de côté nos peurs (manque d’énergie, anxiété, l’inattendu)  en les déposant au pied de la croix, tout en gardant précieusement, car cela fait partie de notre identité, notre fragilité car, lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort (2Co 12, 10). S’il y a encore beaucoup de travail, ne nous décourageons pas, car si nous avons parfois du mal à rester fidèles à l’appel de Jésus à reconstruire sa maison, il ne nous abandonnera jamais, si nous manquons de foi, lui reste fidèle à sa parole, car il ne peut se rejeter lui-même (2Tm 2, 13).
Dans cette œuvre de bâtisseur qui est encore devant nous, n’oublions pas les murs qui se construisent dans les autres pays, en particulier ceux qui ont besoin de notre solidarité, car leurs murs sont aussi importants que les nôtres, sinon plus. Il a voulu ainsi qu’il n’y ait pas de division dans le corps, mais que les différents membres aient tous le souci les uns des autres. Si un seul membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance ; si un membre est à l’honneur, tous partagent sa joie.  (1Co 12, 25-26). En me recueillant devant les tombes de Saint François et de Sainte Claire, je pensais à tous ceux qui en Syrie, ne peuvent pas faire le deuil de leurs proches quand les cimetières se trouvent dans des zones dangereuses ou qu’il est devenu impossible de construire des stèles commémoratives…

La photo finale avec les 1000 pèlerins
Le dernier jour, on se dit toujours que c’était trop court quand c’est déjà le temps de se dire au revoir, mais il faut bien repartir pour poursuivre notre travail de bâtisseurs ; chacun est reparti avec une petite brique, signe de cette mission que nous avons reçu à Foi et Lumière de construire une grande cathédrale !
J’ai pu saluer Emanuela avant de partir : elle était plus éveillée que la première fois que nous nous étions rencontrés. Emanuela, j’ai été heureux de faire ta connaissance, tu m’as confirmé dans ma mission de coordinateur en me demandant non pas d’être avec toi pendant ce temps du petit déjeuner, mais de rester avec toi. Je suis heureux de l’avoir fait, continue à veiller sur moi.

L'album photo

jeudi 11 juin 2015

La Maison Départementale des Personnes Handicapées : "nous sommes là pour vous aider"

En décembre 2014, à quelques semaines d’intervalle, j’ai reçu deux courriers de la maison départementale des personnes handicapées des Hauts de Seine (MDPH 92) me disant que les décisions concernant le centre de jour (Perce-Neige à Sèvres) et le foyer (Maison Saint Joseph à Versailles) de Julie arrivaient à échéance le 31 juillet 2015.
Le traitement de ces dossiers demandant jusqu’à six mois (si on choisit la procédure simplifiée…), il fallait agir sans tarder. J’ai donc très vite commencé à préparer le dossier du centre de jour, le plus compliqué car il fallait des documents concernant le projet personnalisé de Julie que seul Perce-Neige pouvait renseigner. Il fallait aussi un dossier médical qui fut demandé au centre médical Jérôme Lejeune. Tout fut envoyé à la MDPH début mars par le centre Perce-Neige de Sèvres.

Pensant – très naïvement - que le deuxième dossier pouvait être traité dans la foulée du premier, j’ai essayé de contacter la MDPH par téléphone, mais en vain. Le 18 mars, j’ai donc rempli un formulaire sur leur site pour poser ma question :
Vous avez reçu (transmis par le CITL Perce-Neige de Sèvres) une demande de renouvellement de la décision concernant ma fille Julie - dont je suis le curateur - qui arrivait à échéance le 31 juillet 2015. Il se trouve qu'à la même date une autre décision arrive également à échéance : ETABLISSEMENT MEDICO SOCIAL (RENOUVELLEMENT) : Foyer d'Hébergement pour la période du 11/07/2010 au 31/07/2015 - LVA MAISONNEE SAINT JOSEPH - 107, avenue de Paris, 78000 Versailles
Dois-je faire un deuxième dossier de demande ou bien pouvez-vous inclure cette demande dans le dossier que vous avez reçu il y a quelques semaines ?
Merci beaucoup par avance.

J’ai fini par recevoir une réponse le 10 juin (après deux relances effectuées en mai) : oui, il faut faire un deuxième dossier ! Panique à bord ! Je me précipite pour remplir les huit pages du nouveau dossier en prenant grand soin de suivre les indications de la notice explicative de quatre pages. J'avais pris le soin de répondre en disant que je ne joindrai pas de dossier médical, compte tenu de la proximité de la date de dépôt du dossier précédent. Pour être sûr que tout sera traité au plus vite, je suis allé le 11 après-midi jusqu’à la MDPH avec mon dossier sous le bras… Une fois arrivé et après avoir attendu que les cinq personnes qui attendaient avant moi soient passées pour traiter leurs demandes (il faut bien attendre un peu, sinon, ça ne serait pas drôle et on pourrait avoir des doutes sur l’ampleur du travail de cette administration), j’ai pu enfin présenter mon dossier. Une dame très aimable m’a écouté attentivement, a consulté son écran - sur lequel tous les détails du dossier de Julie étaient apparus à l’énoncé de sa date de naissance et de son nom – puis elle a appelé une collègue au téléphone (le téléphone interne a l’air de mieux fonctionner que pour les appels extérieurs !). Elle m’a alors dit avec un grand sourire : « mais monsieur, les deux dossiers ont bien été traités, vous allez recevoir un accusé de réception ; il n’est donc pas nécessaire de refaire ce dossier ». Un large bureau nous séparait et je n’ai pas pu malheureusement lui sauter au cou pour la remercier.
En rentrant à la maison, j’ai ouvert la boite aux lettres (j’aurais sans doute mieux fait de le faire avant de partir…) et…. J’ai trouvé une lettre de la MDPH : l’accusé de réception des deux demandes ! De joie, j’ai déchiré le dossier si méticuleusement préparé le matin-même.


Ai-je bien fait ? Deux minutes plus tard, un mail arrivait, me confirmant qu’un nouveau dossier médical n’était pas nécessaire pour la deuxième demande. 

Kafka, sors de ce corps !

mercredi 3 juin 2015

Des nouvelles de Mirna à Alep

Jean Vanier a écrit à Mirna pour lui demander des nouvelles ; elle lui a longuement répondu et, avec leur autorisation à tous les deux, je vous fais part de cette lettre qui est très émouvante car elle décrit de l'intérieur ce que vivent les chrétiens de cette ville martyre. Elle dit aussi comment Foi et Lumière demeure source de joie et d'amitié au milieu des ruines et des décombres de la ville, comment Foi et Lumière peut allumer des lueurs d'espérance dans les ténèbres.
Nous vivons la plupart du temps nos rencontres de communauté dans l'insouciance ; il ne faut pas oublier que cette joyeuse nouvelle que nous avons à faire connaître est un fabuleux trésor, un trésor qui peut faire des miracles dans les circonstances les plus difficiles ou tragiques de notre monde. Soyons bien conscients de cette dimension de notre mouvement, et n'hésitons pas à continuer à annoncer Foi et Lumière, à proclamer la Parole, à intervenir à temps et à contretemps, à encourager avec patience et souci d'instruire (2 Tm 4, 2), c'est ce que font Mirna et les communautés d'Alep.


Cher Jean,
Merci beaucoup… Je vais bien, comme tous autour de moi. Il n’y a pas de réseau à Alep depuis mon dernier message… et maintenant, nous nous débrouillons pour trouver d’autres moyens pour pouvoir rester en contact.

Alep est une ville si meurtrie, la semaine de Pâques fut très difficile pour les habitants. De nombreux missiles sont tombés sur la ville à minuit, tout le monde dormait ; 7 bâtiments ont été totalement détruits, et beaucoup d’autres en partie détruits ; de nombreuses familles ont été tuées, les funérailles concernaient des familles entières, le père, la mère, les enfants étaient tous enterrés en même temps. La peine à Alep fut immense et engendra un nouveau flot de départs : des habitants, des familles ont quitté Alep pour un lieu plus sûr, ceux qui sont restés vivent des moments très difficiles, ils ont si peur, et c’est la peur qui guide leurs décisions, leur vision de la vie, leur vision de leur avenir.
Aujourd’hui encore, un obus de mortier est tombé. Depuis plus d’une semaine, nous n’avons plus ni eau ni électricité. Tout le reste est disponible, nourriture, produits ménagers… mais c’est très cher. La route principale qui relie les villes est devenue très longue à parcourir à cause des nombreux points de contrôle et avec de gros risques. Les dangers les plus grands aujourd’hui sont la division, la haine, la peur de l’autre, le manque d’espoir, le manque de sens.

Avec l’aide de Nabil, je peux voir quelques lumières au milieu des ténèbres. Nabil fait partie de ma communauté depuis 28 ans ; nous avons une longue histoire commune, beaucoup de souvenirs, des moments de joie, des moments de tension. Il travaille dans un atelier proche de mon bureau et quand il rentre chez lui, il nous rend visite pour quelques minutes, saluant chacun. Il demande souvent à mes collègues (il l’a même demandé une fois au directeur du secteur de l’éducation gouvernementale lors d’une visite officielle) : « qui es-tu ? Es-tu un membre de Foi et Lumière ? » Et quand ils répondent négativement… il dit : « ooooooooh nooooon, et pourquoi pas ? » Puis il se met à les inviter à nos rencontres de Foi et Lumière. Je constate le changement chez ceux qui au bureau sont en contact avec Nabil : ils sont plus ouverts, heureux de le rencontrer et de rire avec lui, même s’ils ne comprennent pas tout ce qu’il leur dit. Nabil appelle à ouvrir les portes, à faire tomber les barrières à une époque où, en Syrie, beaucoup d’autres essaient de construire des murs très épais et de fermer les portes.
Avec les communautés Foi et Lumière, nous pouvons encore vivre la joie et l’amitié. Nous avons célébré la fête des mères, toutes les communautés se sont retrouvées ensemble : nous avons commencé par apprendre un chant, nous avons parlé de la valeur des mamans, puis nous avons dansé, nous avons partagé un petit repas…

Félicitations pour le "prix Templeton" ! C’est pour notre monde une source d’espérance. Je trouve que c’est une très bonne nouvelle. C’est important, pour conserver de l’espoir, qu’il y ait des fondations et des personnes qui cherchent et encouragent la paix pour notre monde, et qui expriment ce besoin. Il faut que nous fassions connaître le chemin de la paix, encourager les gens à se rencontrer et à ne pas avoir peur les uns des autres.
Le temps de Pâques est très approprié à ce que nous sommes en train de vivre, nous avons besoin de la paix de Jésus ressuscité quand il dit à ses disciples "la paix soit avec vous" et nous avons aussi besoin de la "force du Saint Esprit". J’essaye de garder mes mains libres et ouvertes pour recevoir ce don en prenant du temps pour prier, du temps en silence pour demeurer proche de Dieu, pour vivre de sa paix, son amour et sa tendresse.

Je voudrais partager avec toi quelques histoires qui m’ont touchée. Au début de ce temps de crise, j’étais très proche d’une famille, une famille très pauvre, un papa, une maman et leurs quatre filles ; Rita, l’une d’entre elles est morte en tombant dans des escaliers. Son père n’a pas pu l’enterrer car le cimetière chrétien se trouve dans un quartier dangereux d’Alep. Il a dû louer pendant quatre jours une pièce de l’hôpital (jusqu’à ce que sa paroisse trouve un autre endroit pour une sépulture temporaire). Pour conserver le corps dans de bonnes conditions de température, il a loué un générateur et de l’essence. C’est très cher pour une famille pauvre, mais le père a dit que c’était la dernière chose qu’il pouvait offrir à sa fille et la mère a dit que son principal souci était de trouver un lieu pour enterrer sa fille et qu’elle puisse reposer dans l’éternité. Cette famille a vécu une semaine très difficile.
Ce temps de crise a impacté une tradition très importante pour notre peuple. Par exemple, la tradition du deuil et du respect que nous devons à une personne décédée. Les musulmans enterrent leurs proches le jour même de leur mort, c’est très important pour eux (pour montrer du respect à une personne morte, il faut l’enterrer rapidement). Donc la célébration de funérailles a lieu le jour même. Pour nous les chrétiens, nous pouvons attendre le jour suivant, en gardant le corps du défunt pendant une nuit à la maison. Seulement pour des occasions spéciales, nous pouvons attendre un peu plus (dans le cas où il faut attendre quelqu’un qui arrive de loin).
Nous avons aussi la coutume que la famille et les amis accompagnent le cercueil jusqu’au cimetière et ils y reviennent fréquemment pour prier pour les défunts ; ce n’est plus possible aujourd’hui, car il n’y a plus de pierres tombales et on ne sait plus retrouver les lieux des sépultures. Il y a aussi le fait qu’il y a un nombre croissant de morts, des dizaines chaque jour.
Quand un jeune garçon de douze ans a été tué par un obus de mortier, sa famille a fait imprimer une petite carte en mémoire de sa mort. Au dos de cette carte, ils ont mis la prière de Saint François d’Assise. J’ai été très touchée par cette famille, ce fut très inspirant pour moi à Pâques de voir comment ils ont été capables de pardonner et d’appeler les autres à devenir des artisans de paix malgré toute leur grande douleur. Cette famille m’a aidé à comprendre Jésus sur la croix : malgré toute sa douleur, il a été capable de penser aux autres, à leur transmettre son amour, à les appeler à prendre soin les uns des autres.

Les mains ouvertes et en silence, je reçois la lumière de Jésus ressuscité.
Prie pour la Syrie, pour Alep, pour toutes les familles déplacées, et aussi pour moi.

Mirna Hayek
Syria-Aleppo