mercredi 25 février 2015

Pour la fête de la lumière, des familles camerounaises osent sortir avec leurs enfants handicapés

Le 8 février, la communauté Soleil Levant de Douala s’est jointe à toutes les communautés du monde entier pour fêter la joie et la lumière. Pauline Simo Matchim, la responsable de la communauté m'a envoyé ce reportage que je suis heureux de vous faire partager.
La communauté en pèlerinage vers la paroisse

La fête de la lumière est un bon moment pour se faire connaître à l’extérieur, et surtout pour s’ouvrir aux autres et nous avons donc décidé de participer à une messe à la  Paroisse Sainte Monique de Makèpe. 
Nous nous y sommes rendus en pèlerinage depuis le lieu-dit "rond-point petit pays" avec les enfants handicapés, qui étaient de véritables messagers de la joie, leurs parents, et quelques amis.

Pendant son homélie, le Père a invité les fidèles à ouvrir leurs yeux pendant qu’ils prient, afin de voir à travers ces jeunes et leurs visages, l’expression de la lumière de Dieu et pas autre chose. 
A la fin de la messe, la parole a été donnée à Anne, volontaire FIDESCO, qui a présenté les enfants à besoins spéciaux que nous appelons dans notre jargon les "enfants préférés". La communauté Foi et Lumière, a-­t-elle dit, accueille tous les deuxièmes dimanche du mois, les parents et leurs enfants; ainsi, ils se mettent ensemble pour non seulement partager leurs peines, mais aussi pour être des missionnaires de la joie et porter un autre regard sur les joies que les enfants leur apportent. La communauté existe depuis plusieurs années et c’est d’elle qu’est né un foyer d'accueil, le Foyer Soleil Levant (où Anne est éducatrice). 

Les autres parents ont été invités par le Célébrant à suivre l’exemple des parents de Foi et Lumière, en sortant leurs enfants des chambres et autres ornières où ils ont été enfermés du fait de leur infirmité. La lutte contre le handicap en général et le handicap mental en particulier doit être une affaire de tous, un combat permanent, qui permettra à chaque être vivant de reconnaître qu’il a lui aussi de la valeur et du prix aux yeux de Dieu. 
Revenez nous voir !
La fête s’est achevée par un spectacle organisé par les parents et les enfants, sans oublier des échanges faits avec nos invités autour d’un bon repas que les parents avaient pris la peine d’apporter. Certains des invités n’ont pas oublié de dire leur grande joie d’avoir osé sortir avec ces enfants rejetés par la société. Nos contacts leur ont été remis et nous les attendons impatiemment à nos prochaines rencontres ! 

lundi 16 février 2015

Des nouvelles de Syrie

Avec Alaa Khlaf
Avec les deux équipes provinciales du Liban rencontrées à Beyrouth, j’ai aussi rencontré Alaa Khlaf, coordinateur de la province de Syrie qui était venu pour me voir. Nous avons passé un bon moment à partager sur la situation des communautés de son pays… Voici les principaux éléments de ce qu’il voulait que je partage avec vous tous.
Il a été très désolé qu’on ait pu dire que les communautés Foi et Lumière de Syrie ne se réunissent plus : il y a encore environ trente huit communautés qui se réunissent non pas une fois par mois, mais une fois par semaine, tellement les gens ont besoin de se soutenir les uns les autres dans ces moments difficiles ; et quand il y a plusieurs communautés dans une même ville, elles se retrouvent toutes ensemble une fois tous les deux mois environ. Ainsi, pour fêter Noël, ils étaient 360 à Damas, et ça sera la même chose pour la fête de la lumière !
Il y a des communautés dans une dizaine de villes dans toute la Syrie, du sud jusqu’au nord, du bord de la Méditerranée jusqu’au Kurdistan.
Il y a beaucoup de familles déplacées et avec ce tissu qui reste dense de communautés, elles retrouvent presque toujours une communauté pour les accueillir. Et la grande famille de Foi et Lumière est toujours là pour être avec chacun dans ces moments difficiles ; il y a un mouvement de solidarité très important qui s’est mis en place et qu’Alaa a organisé grâce à quelques donateurs : c’est ainsi que de nombreuses familles ayant un enfant handicapé peuvent être aidées pour se loger ou se soigner…

Alaa est reparti le lendemain vers son pays et ses difficultés : il m’a dit combien le soutien de la grande famille internationale lui manquait de par les difficultés de communication et de traduction (il ne parle que l’arabe). Il faut absolument qu’on arrive à établir une communication plus fréquente avec nos amis de Syrie.


Trente heures trop courtes au Liban.

Au contrôle de l’aéroport de Beyrouth, c’est minuit passé et l’officier d’immigration est en train de manipuler son tampon encreur pour changer le mois de janvier en février avant de tamponner mon passeport. Je suis le premier visiteur à entrer au Liban en ce dimanche 1 février ! 
Avec Toni, Nemaattalah et Laurice dans "notre maison" Baitna
Notre maison "Baitna"
Antoine est là pour m’accueillir et nous partons tout de suite pour la maison Baitna où je vais dormir. Cette maison est un grand projet dans le pays pour héberger des personnes ayant un handicap mental et ouvrir un atelier de cuisine. Le terrain a été donné il y a quelques années et un premier bâtiment de quatre étages est sorti de terre. Des personnes y viennent pour passer ensemble les fins de semaine et s’habituer petit à petit à vivre ensemble. Le secrétariat de Foi et Lumière Liban va s’installer là aussi bientôt… Je suis accueilli par Joseph Salameh, ancien coordinateur de zone qui est très investi dans ce projet. Le lendemain matin, je retrouve le groupe pour un temps de prière et le petit déjeuner. Je fais la connaissance de Laurice, la responsable du projet, et de Nemaattalah, le premier à être accueilli dans cette belle maison !
Avec les communautés de la région de Batroun
Avec Antoine et Micheline, nous partons très vite pour aller jusqu’à Batroun où nous retrouvons les communautés de cette région qui vont assister toutes ensemble à la messe à la cathédrale Saint Etienne. Il y a déjà une grande foule joyeuse quand nous arrivons ; un aumônier de Foi et Lumière va célébrer une messe très festive ! A peine la messe finie et les traditionnelles photos prises sur le parvis de la cathédrale, nous repartons vers une autre fête dans une paroisse proche de Beyrouth où d’autres communautés nous attendent pour faire la fête ! Chants, danses, jeux, encore beaucoup de photos et un grand gâteau fut partagé entre tous !
Un grand gâteau à partager
Nous sommes ensuite allés jusqu’à Beyrouth pour prendre un café sur le port de la marina avant de rejoindre le monastère de Notre-Dame du Puits (le lieu où avait eu lieu la première réunion du conseil international à laquelle j'avais assité en février 1999 pour mon premier séjour au Liban !). Là nous attendent les deux équipes provinciales pour un temps de partage et d’échange avant de terminer par le traditionnel dîner dans un très bon restaurant libanais !

Pour ces quelques trente heures passées au Liban, mon agenda fut très bien rempli ! Je n’ai pas beaucoup dormi, mais ce n’est pas grave, il fallait profiter au maximum de ce temps trop court !







jeudi 12 février 2015

De très belles surprises au Koweït

Il est trois heures du matin, l’avion en provenance du Caire vient d’atterrir à Kuwait City. A peine les roues ont-elles touché le sol que les téléphone portables se mettent à vibrer, siffler, sonner et plusieurs personnes autour de moi se mettent même à téléphoner ! Mais qui peuvent-ils appeler à une heure aussi matinale ? Ce fut ma première surprise de ces deux jours passés dans ce pays que je découvrais.
Après des formalités un peu longues pour obtenir un visa (payable seulement en monnaie locale et les bureaux de change étaient en panne…), je retrouve un grand comité d’accueil avec Fadi, le vice-coordinateur qui accompagne les deux communautés du Koweït. Nous ne perdons pas de temps en salutations… car il est tard (ou tôt ?) et Fadi m’accompagne jusqu’à la cathédrale de la Sainte Famille de Kuwait City où je serai logé pour les deux nuits qui viennent.
La cathédrale de la Sainte famille à Kuwait City
Après quelques heures de repos, c’est déjà l’heure de la grande célébration de la fête de la Lumière à la cathédrale (heureusement, je suis déjà sur place !). Les deux communautés sont là et se préparent à entrer en procession devant les célébrants, la messe étant présidé par le nonce apostolique, Monseigneur Petar Rajič. Parmi les prêtres présents, il y a l’aumônier national, Abouna Angelos, un Égyptien, qui a été nommé par l’évêque. Cette procession est très longue, car les deux communautés sont très nombreuses, une bonne centaine de personnes peinent à trouver de la place car la cathédrale est déjà pleine pour la messe dominicale (un vendredi…), une des treize messes qui seront célébrées aujourd’hui dans une dizaine de langues différentes (sans compter celles qui seront célébrées dans les trois autres paroisses de la ville). L’homélie de Monseigneur Petar est centrée sur Foi et Lumière qu’il connaît bien : il a un neveu autiste et il parle très bien de Lourdes, des souffrances et de la manière dont nous pouvons les changer en joie. A l’issue de la messe, je suis invité à présenter Foi et Lumière à l’assemblée, ce que je fais volontiers, priant, comme à chaque fois que je dois faire cet exercice délicat, qu’à travers mes paroles, l’Esprit touche les cœurs. Une personne doit être particulièrement attentive, je l’espère, une femme que Fadi m’a présentée avant le début de la messe. C’est une personne contact pour démarrer Foi et Lumière dans la paroisse de la cathédrale…
La fête commence avec le nonce !
Nous avons ensuite célébré comme il se doit la fête de la Lumière, dans les locaux de la cathédrale : il y a eu beaucoup de joie, de chants, de danses et un grand et beau gâteau que nous avons été nombreux à couper, puis à déguster !
Il y a donc deux communautés dans le pays, une arabophone réunissant des membres provenant d’Égypte, de Syrie et du Liban (Antoinette, la responsable, est libanaise) et une anglophone réunissant principalement des membres d’origine indienne (Marilyn, la responsable, est indienne) et des Philippines (mais j’ai aussi rencontré un Grec). Pour un pays qui compte trois millions d’expatriés (dont 350000 catholiques) en plus des deux millions d’autochtones, il pourrait y avoir plus de communautés ! Déjà, celles qui existent sont très nombreuses et deux des quatre paroisses pourraient certainement en accueillir au moins une. 
Avec les équipes des deux communautés
Dans la soirée, j’ai pu rencontrer les membres des équipes de coordination et nous avons beaucoup parlé de Foi et Lumière avant de terminer la soirée dans un restaurant indien !
Le deuxième jour, avec quelques amis, nous allons visiter le musée national et le musée naval, me permettant de mieux comprendre les réalités de ce petit pays ; j’y ai vu que des ruines d’une très vieille église (5ème siècle) avaient été retrouvées dans l’ile de Failaka. Puis nous sommes allés jusqu’au marché local d’où je sui ressorti coiffé d’un superbe keffieh ! 
Un nouveau koweïti !
le souk de Kuwait City
Un thé à la menthe bien mérité
Nous avons ensuite déjeuné chez Fadi où nous avons retrouvé toute sa famille et sa mère ainsi que les responsables des communautés pour un très bon déjeuner. Puis, selon une tradition très courante au Moyen Orient, nous sommes allés rendre visite à ceux qui n’avaient pas pu se libérer la veille : avec Andrew, jeune homme trisomique, nous sommes allés rejoindre sa mère et sa sœur qui veillaient auprès de son père Maurice, ancien trésorier de sa communauté. Maurice est très malade et se trouve au centre de soins palliatifs. Là, Abouna Angelos a administré à Maurice le sacrement des malades ; ce fut un temps extrêmement touchant ! Ensuite, nous sommes allés rendre visite à une famille dont la fille handicapée n’était pas suffisamment en forme pour venir jusqu’à la cathédrale. Ce fut une visite très chaleureuse qui fut malheureusement écourtée car le temps de rejoindre l’aéroport était arrivé ! A l’enregistrement, une dame très gentille, voyant ma prochaine étape au Liban, m’a demandé quand j’allais retourner en France ? Je lui ai demandé comment elle savait que j’étais Français et elle m’a dit qu’elle était à la messe à la cathédrale la veille où elle m’avait entendu et qu’elle avait été touchée par ce que j’avais dit ! Cela m’a valu une invitation au salon réservé aux passagers voyageant en classe affaires !!
Après ces deux jours passés au Koweït, j’en suis reparti avec beaucoup de joie et d’enthousiasme ! Les deux communautés existantes sont très belles et prêtes à donner vie, non seulement au Koweït, mais aussi :
- dans les autres pays du Golfe, car l’évêque italien, Monseigneur Camillo Ballin (Missionnaire Combonien du Cœur de Jésus), est aussi le vicaire apostolique pour l’Arabie septentrionale : son territoire couvre également Bahrein (où il était pendant mon séjour au Koweït pour suivre les travaux de construction de sa future cathédrale) et le Qatar. Le nonce apostolique couvre aussi ces pays et les Émirats Arabes Unis. Dans tous ces pays, la population est de même nature qu’au Koweït et il devrait y avoir beaucoup de communautés Foi et Lumière.
- en Inde, beaucoup de familles vivant au Koweït ont des familles ou des amis qui peuvent être intéressés par Foi et Lumière.
- au Sri Lanka, car j’ai rencontré à la cathédrale un prêtre sri-lankais de passage qui m’a dit que Foi et Lumière pourrait faire beaucoup de bien dans son pays.

C’est donc le cœur bondissant de joie que je suis reparti de ce pays plein de promesses, confiant la croissance de Foi et Lumière dans cette partie du monde à Notre Dame d’Arabie !

mercredi 11 février 2015

Trois journées bien occupées en Égypte !

Dans le train vers Assiout
J'ai passé trois jours en Égypte, du 27 au 29 janvier. Les 27 et 28, j’ai assisté à l’assemblée de la province Égypte Sud et Koweït. Elle a eu lieu à Assiout, dans la haute Egypte, à six heures de train du Caire. 
La vallée du Nil comme dans les livres de géographie
Cela m’a valu de découvrir la vallée du Nil tout au long de ce trajet : ce grand couloir fertile le long du plus long fleuve du monde est tout à fait conforme à mes souvenirs des cours de géographie. 
D’un côté, un vert intense : les champs sont pleins de travailleurs qui s’affairent à différents travaux de moisson, d’arrosage… et de l’autre, un jaune plus ou moins orangé selon l’orientation du soleil : c’est le début du désert qui s’étend sur plus de 5000 kilomètres, jusqu’à l’océan Atlantique, à travers la Libye, l’Algérie et le Maroc !
Après ce voyage effectué avec Amgad et Sarwat (qui nous avait accueillis chez lui la veille pour un très bon diner), nous avons été accueillis par Mina qui nous a emmenés jusqu’au lieu de la rencontre, situé au sud de la ville d’Assiout. Là, une centaine de personnes nous attendaient pour démarrer l’assemblée. Cette province est issue de l’ancienne province Égypte Sud et Koweit : les membres des communautés d’Al-Minya, ne pouvant plus faire grandir Foi et Lumière dans cette ville où il y a, fait unique dans le monde – une communauté Foi et Lumière dans chaque paroisse (un bel exemple à suivre !), sont partis vers le sud et ont démarré des communautés à Asiout, Sohag, Louxor et jusqu’à Assouan ! Elles ont été accompagnées avec grand soin par les communautés d’Al-Minya et il a fallu multiplier la province et laisser ces nouvelles communautés prendre leur envol. Il y avait donc pendant cette assemblée des sentiments très partagés, comme quand un enfant quitte le foyer familial : la fierté d’avoir été d’excellents missionnaires de la joie et d’avoir porté beaucoup de fruit, et la tristesse de voir son enfant quitter le nid…
Schinouda est élu
Les priorités ont été définies et Amgad en a fait une excellente synthèse sur un très beau dessin et nous sommes passés ensuite au temps de discernement et d’élections qui a duré… jusqu’à une heure et demi du matin… Mais il y a une belle équipe provinciale qui fut dignement fêtée pendant encore une bonne heure… Schinouda, de Louxor, a été élu pour accompagner la province et l’équipe est constituée de Mina (ancien correspondant qui a accepté de continuer comme vice-coordinateur) et Jacklien pour Asyut, de Basem pour Sohag, de Tereze pour Louxor et de Fadi pour le Koweït, et d’Abouna John comme aumônier.
Vue sur Assiout depuis Deir Dronka
Le lendemain matin, avec un peu de retard sur l’horaire… nous sommes allés en pèlerinage jusqu’à Deir Dronka, un sanctuaire où la Sainte Famille se serait refugiée pendant son séjour en Égypte après avoir fui les massacres du roi Hérode. C’est là qu’avait eu lieu un grand pèlerinage en 2011 pour la fête des quarante ans de Foi et Lumière.
La messe d'envoi
Après la messe d’envoi au cours de laquelle la nouvelle équipe a été bénie et envoyée en mission, chacun est reparti. Avec Amgad, Schinouda et Abouna Adel (un père jésuite qui est une des grandes chevilles ouvrières de Foi et Lumière et de l’Arche en Égypte), nous sommes allés jusqu’à la cathédrale d’Assiout, où nous avons été très gentiment accueillis par Monseigneur Kyrillos, l’évêque d’Assiout.
Un sanctuaire peut être  un grand terrain de jeu
J’ai pu constater, à Deir Dronka comme dans à la cathédrale, que dans ces lieux (sanctuaires, paroisses), les familles viennent passer la journée : ils assistent à la célébration dominicale, puis ils restent pour un pique-nique et les enfants peuvent courir, jouer, crier à loisir ! C’est un peu surprenant au début, mais j’ai vite compris qu’ils s’y sentaient en sécurité et qu’une journée à la paroisse redonnait vie et espérance à chacun. Et puis, une paroisse pleine de joie, ça fait plaisir à voir et à entendre !
Le lendemain, à six heures moins vingt, il fallait être à la gare pour repartir vers le Caire ; encore six heures de train, un bon temps pour se reposer et “débriefer” sur les événements de ces deux derniers jours.
Atelier-partage
Arrivés au Caire, certains ont continué vers Al Mansourah et j’ai été pris en charge par une personne d’une communauté locale. Après un temps de repos bien mérité, j’ai pu assister à une rencontre de la communauté Saint Joseph, une très belle communauté pleine de vie et de joie (comme partout !). J’ai été invité à un temps de partage avec des mamans d’enfants handicapés et cela s’est fait pendant un atelier où nous devions préparer des boules chocolatées… Facile pour les femmes de parler en faisant cela, plus difficile pour moi qui ne suis pas habitué à faire plusieurs choses à la fois !

Puis, c’était l’heure de repartir pour rejoindre l’aéroport, l’avion  pour le Koweït devant décoller vers minuit ! Encore une courte nuit en perspective !